Prolégomènes, par un membre du COMORG
La première réunion préparatoire de cette épopée des temps modernes s’est tenue le 30 septembre 2016, dans une des salles de réception d’un appartement fastueux de la Butte Sainte Anne, propriété d’un jeune avocat nantais, que d’aucun décrivent doté d’un bel esprit et d’un physique avantageux.
La nécessité impérieuse de se doter d’un organe de direction dépourvu de considération morale, étique, déontologique ou, pire, démocratique, voire républicaine, bref, efficace, est très vite apparue.
Les membres du COMORG : Laura D., Yohann C., Elodie B., Alexis F., Simon M. et Etienne D.
A noter l’absence de Sylvain C., privé de toute fonction, totalement justifié par d’innombrables défaillances lors de précédents évènements. A ce jour la suspension de Sylvain C. est toujours strictement appliquée, étant rappelé que les décisions du COMORG – qui au demeurant est infaillible – sont souveraines, définitives et absolues.
La destination retenue est fonction de la proposition de location d’un appartement de grand standing détenu par la famille d’un dénommé Julien, situé dans une petite et discrète station savoyarde pleine de charme, et d’anglais aussi, Vale d’Yzaire.
Finalement, à cause d’une succession absolument surnaturelle d’évènements imprévus, à laquelle s’ajoute la médiocrité inouïe de l’agence immobilière, nous irons bien à Vale d’Yzaire, mais dans un appartement de pas grand standing.
L’appartement dont il est question dispose d’une capacité d’accueil de 8 adultes ; en toute logique, nous décidons donc de partir à 14 : les membres précités du COMORG, Laurianne R., Corentin M., Maxime M., Maxime V., Grégory et Céline S., Sylvain C., Giovanni G..
Après avoir échangé une poignée de mails, pas plus de 150, la date et l’heure de départ furent fixées. Nous partîmes le vendredi 10 mars à minuit, puis 22 h 30, puis 21 h 30, puis 22 h 45, dans 4 automobiles puissantes et au confort irréprochable.
Arrivée en station le lendemain vers 10 h. Prise de possession de notre appartement, location matériel, achat forfait, […].
Les plus courageux (Grégory et Céline S., le Doc, Simon M., Sylvain C. et Etienne D.) décident d’aller profiter des joies de la glisse dès 13 h. Après-midi ensoleillée quasi extatique, à l’exception d’une grotesque chute de Sylvain C., qui feint sur l’ultime piste noire de la journée une entorse de cheville, avant de descendre à pied, mais en courant, ladite piste noire, illustrant ainsi une nouvelle fois un certain talent de comédien , d’ailleurs inversement proportionnel à ses aptitudes en snowboard.
Puis, première soirée, dont le contenu est censuré par l’Association NSS, gardienne du Temple. Il suffira pour le lecteur d’imaginer des squasheurs des 2 sexes évoluant à 14 dans un lieu prévu pour 8, doté d’un balcon de toute évidence conçu pour permettre le stockage d’une quantité invraisemblable de bouteilles susceptibles de contenir des boissons[…] à des degrés divers (à noter que ces soirées animées et excessives qui se répéteront inlassablement chaque soir de la semaine conduiront plusieurs participants à souffrir de […] out).
Le COMORG vit tout ce qu’il avait fait et voici, cela était très bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le premier jour.
Lauranne :
« Doué hi yo ha Hou hi yo ha
Ho hi désola […] dadi doda dadidoba
Hi yo ha ha Hi dadad’la
Dang di dang lou dagagaga
D’mo d’mi d’madadou […] a baby delay… »
[…]
Alexis :
Epoque : début d’un 21ème siècle décadent.
Lieu : un grand appartement à étage, à la montagne, dans une station de sports d’hiver britannique.
Personnages (par ordre d’apparition) :
– Etienne, un bloyen dément
– Sylvain, un péruvien égaré
– Alex, un poulet volant
– Simon, un rabbin pressé
– Max M, un […] provençal
– Corentin, un sportif enthousiaste
– Giovanni, un médecin […]
– Greg, un […] orange
– Max V, un malchanceux étourdi
– Céline, Elodie, Laura, Lauranne, quatre folles douces
– Yoann, un retardataire professionnel
Personnages supplémentaires :
– François, un crémier du […]
– Julius et Cécile, des membres de la famille de Sylvain, arrivant des Andes
(Ils entrent tous dans l’appartement et se dispersent)
ETIENNE : C’est inouï ! Fasse que […] nous permette de vivre assez longtemps pour que cette villégiature soit la plus apocalyptique possible !!
[…]
CELINE : Il nous faut de la chantilly !!
[…]
ETIENNE : Putrides ! Putrides ! Putrides ! Vous êtes putrides !
[…]
MAX V : Bon sang, mais j’ai perdu mes lunettes de soleil, c’est pas possible !
[…]
LAURA : Encore !! Sur le nez !!
LAURANNE : Plus fort la musique, on s’entend encore parler !
[…]
GIOVANNI : Personne n’a vu mon bonnet noir ?
[…]
JULIUS ET CECILE : Bon ben nous on va y aller.
YOANN : (Il descend tout juste) J’ai raté quelque chose ?
RIDEAU
Céline :
Encore, […], […], […]…
Greg :
jour 2: A LA RECHERCHE DE L’ANTRE DE LA […] DOUCE
Il était une fois il y a très longtemps dans un pays lointain situé […].
Ceci dit ils n’avaient rien d’autre a faire donc ils se mirent en route, sauf toutefois […] les fit passer par des chemins non balisés, car schtroumph légal n’aime pas les chemins balisés.
[…]
Quand la faim se fit sentir, schtroumpf en retard sortit un saucisson de taureaux de son papa.
[…]
La schtroumpfette jaune et le vieux schtroumpf monterent se tremousser sur un cube car ils ne manquent jamais une occasion de se faire remarquer.
Apres quelques […] supplémentaires, pendant lesquelles schtroumpf etourdi choisit de perdre une carte bleue, les schtroumpfs se désintéressèrent de l’objet de leur quête.
[…]
La fete dura […], fut cloturée par le traditionnel lancé de poivrière, et le village s’endormit paisiblement dans un concert de ronflements et […] de pieds.
FIN
générique:
[…]
starring:
-schtroumpfette chakra: chamane du village. aime […], le yoga, la joie et les petites fleurs
[…]
-schtroumpf fonfon: frere de schtroumpf costo. connait plus de 300 facons d’utiliser la salsepareil sechée
[…]
-schtroumpf saisonnier: possède le don de divination
[…]
Sylvain :
Les vrais squasheurs sont des gens modestes.
Ils savent que la montagne est toujours la plus forte.
Mais ici à Val d’Ysaire, ils sont plus modestes encore parce qu’ils se méfient, et ils ont raison de se méfier.
Valle d’Ysaire, la station dans les French Alps, en Grande-Bretagne. C’est la station sportive par excellence.
Les panneaux ne mentent pas, ils nous disent que les pisteurs ont jugés bon de signaler en vert les pistes noires, en rouge les vertes, en bleu les rouges, en noir les bleues.
Pour les squasheurs, Val d’Ysaire c’est l’envie, les cris, la douleur, l’abandon de soi.
A la croisée de l’Isère et de la route du Laisinant, les leggings sont plus moulants, la sueur plus acide, la chantilly plus salée, c’est le domaine de tous les dangers.
Et ces souvenirs vous ne les trouverez pas sur le site de la station ; il faut aller les chercher soi-même.
Rares sont les stations où les grabs sont aussi francs, avec la main, avec la langue.
Attention, ça va remuer.
Arrivé à la pointe du Montet (3428m), Etienne, qui porte une étrange combinaison couleur […] d’oie, signale à ses camarades un immense hors piste qui s’étend sur le glacier du Pisaillas.
Sans un mot de trop comme il convient aux vrais squasheurs, ils avouent leurs craintes.
La poudreuse n’est pas encore perceptible mais les squasheurs ont l’impression de revivre un scénario inoubliable : le tournage de « The Art of Flight ».
Maintenant la danse commence.
Seuls et free like two birds, Etienne et moi partons dans cet immense paradis blanc faire du tapis volant. A la descente monotone droite et linéaire privilégiée par le reste de la bande, nous préférons les chemins de traverse et batifolons comme des gosses dans les reliefs callipyges façonnés par le glacier. Corniches, couloirs, tout y passe.
Ce soir là, je m’endors ivre de […] et d’admiration pour Etienne qui porte visiblement en lui le mojo du freeride originel.
L’émerveillement s’arrête brutalement quelques jours plus tard sur le snowpark lorsque j’aperçois Etienne décoller (sic!) d’à peine 10 cm sur une table top taille « S », et encore, sans décoller le tail ; sait-il seulement ce qu’est le tail ???
Je suis tellement déçu.