Avons-nous réellement vécu ce week-end, ou bien n’était-ce qu’un sombre rêve ?
On nous avait promis un tournoi décadent, où les limites du correct sont repoussées au-delà de l’imagination, sportivement, culinairement, festivement, sexuellement…
Quelle escroquerie !!! C’est le tournoi le plus coincé que la délégation sautronite ait connu depuis la fin de la campagne de Russie de Napoléon ! Retenue, Sobriété, Chasteté, Prière, Méditation : une ambiance quasi monastique ! Mais pourquoi nous faire croire que les vétérans savent « s’amuser » ?
Maris, rassurez-vous : vos femmes sont d’une fidélité à faire pleurer de désespoir le plus libertin des héros du Marquis de Sade !
Mais que s’est-il passé en réalité ?
L’arrivée de nos 2 équipes au Hpark eut lieu vendredi à 13h. Après cela, le contact a été rompu avec le reste du monde et c’est seulement grâce à la mémoire légendaire de votre serviteur que nous allons tenter de reconstituer cette aventure.
Le dernier arrivé dans la prestigieuse catégorie des vétérans (à une semaine près !) a essayé de dérider ses partenaires (tâche ambitieuse vous l’aurez compris..) en apportant un magnum de champagne pour attaquer la soirée dans des conditions optimale de compétition de haut niveau.
La sanction ne s’est pas faite attendre : bizutage en règle au restaurant le bouchon de Jaude dans le centre-ville de Clermont-Ferrand, haut lieu de perdition des âmes, avec l’obligation d’embrasser chaleureusement sur la bouche la patronne sexagénaire édentée et son serveur aussi inverti que barbu répondant au doux prénom de Raoul…
Une fois ces exactions commises, tout devenait possible, alors la suite ? Apéros après l’Apéro, Truffade, Saint-Nectaire, Cochonnaille, Sang du Christ, Carmagnac, Poire, Whisky, Mouvement au bar Les Barthom Frères, Bières, Bières fumées au lard, Bières cramouillées, Bières, Bières, Pipi, Pipi, Bières et retour acrobatique à l’hôtel, où la chambre 332 nous attendait pour nous révéler qu’un 2ème magnum de champagne gémissait d’impatience d’être soulagé de son contenu enchanteresse.. Résultat : zouk, macarena, sardines, etc.. Tout y est passé, possédés que nous étions par les rythmes envoutants que le téléphone du président crachait péniblement.
Lorsque 4h du matin sonna, la « fête » fut déclarée terminée, premier avertissement d’une longue série de déception, qui déclencha même chez l’une d’entre nous un dégout si profond qu’il lui a fallu instantanément rendre la moitié du très digeste saint-nectaire qu’elle avait précédemment englouti…
L’alibi de ce long trajet jusqu’en Auvergne étant la participation au championnat de France vétérans par équipe de squash, nous nous sommes donc déguisés en sportifs le samedi matin, mais nouvelle déconvenue : le SQUASH, un sport d’échange, noble, raffiné, intelligent, élégant, où les joueurs mettent en œuvre une tactique de construction de jeu pour placer au bon moment leur coups décisifs autant qu’incisifs, se transforme à partir d’un certain âge en SCOUATCH, un « sport » où le « but » du « jeu » consiste à refroidir la balle le plus rapidement possible en tentant de « conclure » le « point » dès l’engagement, une manière bien vulgaire de montrer que courir ne présente aucun intérêt..
A noter cet étrange incident : l’ex-trésorier s’en est pris assez brutalement à son ex-trésorière adjointe pour une obscure histoire de tôle lors d’un match où celle-ci arbitrait celui-là. Que viennent faire ces histoires de couverture au scouatch ? Incompréhensible !
Bref, on a quand même mouillé les maillots et les matchs se sont déroulés comme Dieu l’avait voulu.
Une fin d’après-midi moins chargée sportivement pour nos 2 équipes nous a permis de profiter de la piscine de l’hôtel, seul moment du week-end où l’âge des femmes ne s’est pas fait sentir, car nous avions amené dans nos bagages les 2 plus belles du tournoi, indiscutablement ! Un peu de subjectivité ne fait pas de mal..
Une fois cet agréable moment de détente dans des tenues minimalistes consommé, nous sommes retournés au club, pleins d’espoir pour cette 2ème soirée puisqu’on nous avait annoncé un concert d’Eric Truffaz ! Grave erreur… Un problème de sonotone nous l’a fait confondre avec DJ Truffade !!… Quelle déconfiture ! Il nous a fallu supporter pour la énième fois les indéboulonnables « tubes » merdiques des années 80 ! Réponse immédiate des Sautronites : Jagger Bomb et bassines de Mojitos pour faire passer la pilule « musicale ».
On pourra souligner la très bonne performance des Niortais, Grenoblois, et Parisiens du Cygne qui coucherons même une partie de notre délégation exténuée à 4h du matin une nouvelle fois, après avoir dansé toute la soirée les pieds collant de cocktails sucrés.
Quoi d’autre ? Rien : du flirt d’adolescente, là où on attendait des femmes mûres qui ont compris que le temps est impitoyable et qu’il ne faut pas en perdre en chichis puritains…
Vous l’aurez compris, le dimanche fut terrible pour beaucoup.
Les résultats sportifs vous intéressent ? Il y a scouatchnet pour ça : https://www.squashnet.fr/Src/ Ici c’est un résumé du tournoi, rien à voir..
Un dernier resto après nos derniers matchs et c’est le moment des adieux déchirants car un tiers de l’équipage continuait la route vers les Alpes où d’autres aventures les attendent, alors que les deux autres tiers rentraient sagement à Nantes où c’est le devoir qui les attend.
La conclusion ? Empruntons-la au grand maître de la littérature anglaise :
Beaucoup de bruit pour rien !