Code de rédaction des résumés d’Open, version consolidée au 1 janvier 2017, partie législative, Livre VIII, titre V, chapitre 2, section 12, sous-section 3, article L242-15, ß4.
« Afin de partager les résultats sportifs significatifs et relater les faits marquants, tout résumé d’Open est rédigé dans un délai de 2 jours maximum après que ledit Open ait eu lieu ».
Mais la Fédé ne précise pas comment faire en cas de force majeure.
Samedi toute la journée, c’était le 3ème open d’1 jour organisé par Nantes Squash Sautron à la Maison du Squash.
Problème : samedi soir, c’était le 35ème anniversaire d’un illustre Sautronite.
Dans ces conditions, impossible de rédiger quoique ce soit le lendemain, le surlendemain ou même 3 jours après.
Mais « Impossible » n’est pas Sautron !
Ce résumé a donc été rédigé 2 jours avant l’Open (les américains appellent ça un flashforward – le contraire du flashback).
Que l’ami lecteur se rassure ! L’ambiance bouillonnante de l’évènement est fidèlement restituée :
IN-CRO-YA-BLE !
Gros, gros, gros succès encore ce week-end !
56 compétiteurs et 9 compétitrices ont foulé les parquets pour cette 3ème édition de l’open d’1 jour.
Chez les hommes, la finale Bouin/Folliot a réservé toutes ses promesses David Gaudelot (TS9-Niort) remporte la finale 3/1 face à Anthony Mauvoisin (TS11-L’hermine).
Chez les femmes, Ninon Lemarchand (Mulhouse) double-perf contre Anne Coutaz (Rezé) 3/0.
Voilà.
A présent le Syndicat des Joueurs de Seconde Zone (SJSZ) souhaite profiter de cette tribune pour partager les résultats d’une enquête particulièrement fouillée, résultats qui vont certainement faire des vagues dans le très conservateur milieu du squash.
La séquence suivante se reproduit invariablement à chaque Open :
Le samedi matin, vers 7h15, arrivée au club (n’importe lequel) du joueur de seconde zone (JSZ).
JSZ : « Bonjour »
Juge Arbitre : « Bonjour, ton nom ? »
JSZ : « JSZ »
JA : « Tu règles ton inscription ? »
JSZ : « Oui… Pourquoi n’avez vous pas pris en compte ma remarque laissée dans le formulaire d’inscription ? Je viens de Nantes, ça fait 3h de bagnole, je demandais juste que l’horaire de mon 1er match soit décalé… »
A ce stade de l’échange, le Juge Arbitre (n’importe lequel) adresse généralement un dernier regard au joueur de seconde zone pour l’informer qu’il est officiellement devenu ennuyeux, et sur un ton sec, conclut par : « ton adversaire t’attend … »
A noter cependant une variante intéressante proposée par le JA résident de la Maison du Squash, Simon Micheau.
Question « Pourquoi n’avez vous pas pris en compte ma remarque laissée dans le formulaire d’inscription ? »
Simon se lève alors de sa table d’arbitrage, pose sa main ferme sur l’épaule du joueur de seconde zone et l’accompagne jusqu’au terrain en lui répondant calmement :
« Pourquoi, pourquoi… mais parce que le monde va mal mon ami…le monde va mal… »
Bon.
Le Syndicat des Joueurs de Seconde Zone apporte aujourd’hui la preuve incontestable d’un terrible scandale (voir l’infographie jointe).
Question : l’ascenseur sportif est-il en panne ?